Oppidum Caisses de Jean-Jean Mouriès
Cachées entre les falaises calcaires, les Caisses de Jean-Jean offrent un paysage parmi les plus remarquables des Alpilles.
Entre nature et patrimoine, le sentier d’interprétation vous révèlera cet écrin des Alpilles, dont la géologie, la flore, la faune, les paysages agricoles et naturels, l’escalade et surtout les vestiges d’un oppidum gaulois, en font un site incontournable.
L'Oppidum Gaulois date entre le VIe et le 1er siècle avant JC.
Les Caisses de Jean-Jean
Pourquoi ces falaises verticales ?
Il y a 200 millions d’années, un immense océan, la Thétys, recouvrait la plus grande partie de notre planète. Au fond de cet océan, des sédiments se sont accumulés. Les fluctuations du niveau de la mer ont entraîné la formation de diverses roches. Il y a 100 millions d’années, les plaques africaine et eurasienne se rencontrent. Les roches émergent, créant plissements et bombements. La Thétys est morcelée en plusieurs océans. Entre 85 et 50 millions d’années, « la Provence » est largement émergée, de grands lacs se mettent en place, ils sont le lieu de formation de nouvelles roches. Ces dernières, que l’on peut observer aux Caisses de Jean-Jean, contiennent de nombreux fossiles qui témoignent de la présence de populations de crocodiles, dinosaures, tortues, ammonites…. dans leur milieu de formation. Durant les millions d’années suivantes, des mouvements de compression Nord-Sud et de distension sont à l’origine de la formation des Alpes. Ces mouvements ont des répercussions dans les Alpilles, créant les failles et les plissements observables de nos jours. Les falaises des Caisses de Jean-Jean sont le résultat de ces mouvements qui ont provoqué le redressement vertical des roches formées en milieu lacustre.
Les voies d'escalades :
C’est en 1981 que les premières voies sont apparues dans les Caisses de Jean-Jean. Ces falaises très verticales et lisses ont attiré des grimpeurs en recherche d’une escalade de «dalle» d’un niveau élevé. Le site a été à la mode dans les années 1980 et accueillait des grimpeurs de toute l’Europe. Ces falaises ont rendu Mouriès célèbre dans le milieu de la grimpe. Depuis, l’escalade a évolué vers un style plus physique et les parois en dévers sont plus recherchées. Il reste cependant de nombreux amateurs qui viennent défier ces parois verticales et apprécier le cadre naturel.
![]()
Garrigue
Thym et romarin
L'Oppidum :
Qu’est-ce qu’un oppidum ?
C’est un village fortifié par des remparts et placé en hauteur pour se défendre des attaques ennemies.
Dès la fin du néolithique on compte de nombreux regroupements de population autour des Alpilles.
Des oppida gaulois apparaissent (Saint-Gabriel, Glanum, Castillon…) et notamment aux Caisses de Jean-Jean.
L’oppidum des Caisses comptait environ 900 à 1 000 habitants.
Les gaulois y élevaient des bêtes et pratiquaient l’agriculture pour se nourrir.
La plaine que nous avons traversée était réservée aux troupeaux et aux cultures.
Le système défensif : Les hommes se sont servis des falaises comme remparts naturels pour construire un village fortifié.
Plusieurs ouvrages protégeaient le site :
- Au niveau de la borne 8, le petit col que nous avons passé n’a rien de naturel : un premier rempart s’étirait d’une falaise à l’autre. Il a été comblé par la terre et la végétation mais il reste des pierres visibles au sommet.
- Les énormes pierres au bout de la prairie n’ont pas atterri là par hasard ! Elles ont été placées par les hommes pour servir de protection en cas d’attaque par des chars ou des cavaliers. On les appelle «chevaux de frise».
- Derrière ces pierres, quatre fossés secs séparés par des talus en terre empêchaient la progression des assaillants.
- Le rempart principal haut de 6 mètres (la hauteur des falaises à cet endroit) fermait définitivement l’accès au village. On aperçoit une forme arrondie dans la fondation du mur : la base d’une tour.
A droite, le long de la falaise, le sentier actuel passe par l’ancienne porte. Les archéologues ont mis à jour une petite salle dont vous observerez les pierres d’angle. C’était peut être un poste de garde.
Les fouilles archéologiques : Fernand BENOIT est le premier archéologue à fouiller ce site à partir des années 1930. Aujourd’hui, le Groupe Archéologique de Mouriès (G.A.M.) sous la conduite d’Yves MARCADAL continue les fouilles. Les recherches ont établi plusieurs périodes et lieux d’occupation du site : De la fin du VIIème à la fin du Vè siècle avant JC : un sanctuaire existe sur les hauteurs du site. De la fin du VIè siècle jusqu’au milieu du IVè siècle avant JC : un premier village gaulois protégé par les remparts s’établit. Il recouvre toute la surface de l’oppidum. Entre la fin du IVè siècle et le IIIè siècle avant JC, le site est moins fréquenté. Les lieux sont une fois de plus occupés au début du règne d’Auguste, durant le dernier quart du ler siècle avant JC. Le Haut-Empire romain (Ier -IIIè siècle après JC), voit le déclin du village au profit du développement d’une agglomération sur le piémont sud. L’abandon définitif du site est daté de la fin du IIIè siècle après JC.
Vue sur le golf de servanes
En redescendant des Caisses de Jean-Jean, on aperçoit le massif des Opies
Voici notre randonnée effectuée le 02 avril 2021 :
De Mouriès : prendre la direction d’Eygalières par la D24. Arrivé à l’intersection entre D24 (menant à Eygalières) et la D24A (menant à Aureille), continuer tout droit sur 200m vers Eygalières, puis au niveau du grand virage de droite quitter la D24 pour s'engager en face sur le chemin longeant le golf de servanes et au bout de 200m repérer le parking sur votre gauche. Se garer sur ce parking... https://goo.gl/maps/png71xrhWwZrceZX7
- départ à pied du parking vers 15h, distance aller : 1.5km. Durée : 1h.
- distance totale aller-retour : 3km. Durée totale du trek : 2h/3h.
Parcours à pied à partir du parking vers les caisses de Jean-Jean...