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La richesse de son patrimoine lui permet d'être classé parmi les Plus Beaux Villages de France.

Le village de Mittelbergheim (Bas-Rhin) est situé sur l'axe de deux villages : Barr à 1,2 km et Epfig à 4,2 km.

L'origine du nom est dérivée de l'allemand Mittel = milieu, Berg = montagne et Heim = village : littéralement village de la montagne du milieu, image reprise sur son blason.

Les armes de Mittelbergheim se blasonnent ainsi :
« D'argent à la montagne de trois coupeaux de sinople. ».

Les vignobles face aux collines sous-Vosgiennes.

Ce village typiquement Alsacien a su conserver toute son authenticité.

Winstub Gilg...Ah ! La tarte flambée (flàmmeküeche).

Rue Principale.

Maison Boeckel.

Pigeonnier du 18ème siècle. Cour de l'ancien presbythère catholique.

Pressoir de la cour dîmière (15°- 18° siècles)

 

Au 16ème siècle, le village comptait plusieurs dizaines de pressoirs en bois ; et les deux les plus importants étaient à la cour dîmière.

Ce pressoir, daté de 1727, en provient et il est l'un des huit rescapés de l'époque. Il remplaça un pressoir antérieur à 1572, et fonctionna jusqu'en 1952.

L'usure de la vis en bois et l'humidité obligeaient la communauté à le restaurer périodiquement. Ainsi des réparations furent faites au cours des 18° et 19° siècles. Pour des raisons de coût, seul l'imposant linteau et les piliers sont en chêne massif, permettant de résister à la forte pression.

Le pressoir de la cour dîmière mobilisait du personnel :

Le maître dîmier fixait la date d'ouverture des vendanges et s'assurait de l'organisation et du bon fonctionnement de celles-ci.

Les valets actionnaient le pressoir. Ils ne devaient pas s'enivrer: si, par négligence ou par saoulerie, le vin devenait mauvais ou s'ils en versaient à côté, ils devaient réparer le préjudice.

Le tonnelier, chargé de l'entretien des tonneaux, surveillait la mise en cave du vin.

Le voiturier recevait 7 schillings 4 pfennigs par foudre transporté au château à Barr, et 4 schillings pour son repas.

Le greffier, assis toute la journée près du pressoir, notait les quantités apportées par chacun et contrôlait les surfaces de vignes que chacun cultivait dans le ban. Il buvait avec les valets, et recevait un sac de raisins pressés pour fabriquer sa piquette.

Fontaine de la « Sinn » (14°-15°s)

 

Un des points d'eau les plus anciens du village. La source, située 60 mètres en amont, est le point de convergence d'eaux souterraines infiltrées dans les reliefs calcaires et gréseux. Elle ne tarit jamais même pendant les périodes les plus sèches, et fut canalisée à la fin du 19° s.

Son nom provient de Sinnen, du latin signare qui signifie « jauger » ou « mesurer la contenance ». Les responsables de la « Sinn » étaient employés par la commune et assermentés. Cette pratique est attestée dès 1311 dans le règlement de la ville de Strasbourg.

Aux temps anciens, le tonnelier seigneurial ou les chargeurs de vin (Weinläder ) assermentés mesuraient la contenance des récipients, cuves et tonneaux fabriqués au cours de l'année. Après avoir jaugé le récipient, le maître tonnelier assermenté marquait le niveau de la mesure de 50 litres (ohm) à l'aide d'un clou de jaugeage.

Cette fontaine qui devait toujours rester propre, fit l'objet en 1544 d'une réglementation stricte qui interdisait, sous peine d'une amende de 5 schillings, d'y entreposer du fumier ou tout autre déchet.

Les quatre bassins qui constituent l'actuelle Sinn, ont été placés en 1859, comme le mentionne la date gravée sur l'un d'eux.

Lieu de convivialité, la fontaine était utilisée comme abreuvoir, lavoir et point d'eau en cas d'incendie.

L'Hôtel de ville ‘die Laube' construit en 1620 .

Fontaine Pompe à Bras en Fonte et Cuivre.

Le moulin est daté de 1739 : il est complet, dans un état de conservation exceptionnel et donc en état de fonctionner.

 

Description :

Broyeur : sert à concasser les diverses graines oléagineuses (colza, tournesol, ...), mais pas les noix !

Meule horizontale ou dormante ( 3.000 kg).

Meule verticale ou volante : elle écrase et broie ; elle est équipée de racloirs qui ramènent la matière vers le centre.

Fourneau à bois permettant de chauffer la matière broyée pour faciliter l'extraction en rendant l'huile plus fluide avant la mise sous presse.

Presse à 3 vérins en chêne (seul appareil actionné à bras d'homme).

L'ensemble est mis en mouvement par un attelage à cheval qui transmet sa force par un ingénieux système de transmission et de roues dentées entièrement en bois.

Pour son fonctionnement il faut un minimum de 50 kg de noix décortiquées (durant les longues soirées d'hiver). Ils permettront de récupérer environ 25 l d'huile.

Après un concassage éventuel, les fruits sont écrasés par la meule volante, puis la pâte obtenue est chauffée, et mise dans des toiles faites de poils de queue de vache, les paquets obtenus sont battus à l'aide d'un bâton, et enfin mis sous la presse pour en extraire l'huile.

Provenance : Maison dîmière de WILWISHEIM - Donateur : Paul GERLING

Le démontage et le remontage de l'ensemble a été réalisé par la commune, sur une parcelle mise à disposition par la paroisse protestante. Le bâtiment qui l'abrite a été construit « sur mesure ». Durée de l'opération : 1991 à 1996 ! Une bouteille de Gewurtz - vendanges tardives de 1996 repose sous la meule dormante !

 

Maison Alsacienne traditionnelle à colombages.

Rue Principale.

Puits à tambour "Hinter Russ-brunnen" du 15è siècle.

 

Ce puits est mentionné dès 1500.

Il avait une fonction importante et très précise. Se trouvant près de l'ancienne tuilerie (Ziegelscheuer), son eau servait au tuilier pour la fabrication des tuiles. La proximité du four banal (Ofenhause) obligeait la communauté d'en assurer l'entretien.

Un règlement de 1560, précise qu'il devait toujours rester propre et dans un bon état de fonctionnement en cas d'incendie pouvant provenir du four banal ou de celui de la tuilerie.

Fontaine.

Puits « Unter-Rott »  (14° - 15° siècles)
 

Ce puits, d'un diamètre de 0,92 m, partiellement comblé, protégé par une margelle en grès rose des Vosges était initialement équipé d'un mécanisme à rouleau servant de poulie. Il dispose de quatre coins saillants permettant de poser le seau. Son entretien était assuré par le « Unter-Rott Brunnen Meister » (maître puisatier du bas quartier).

Au Moyen Age, les constructeurs de puits procédaient toujours de la même façon. Creusant un trou cylindrique, ils y plaçaient un rouet de bois de chêne massif sur lequel on élevait le mur en tour ronde.

Déblayant peu à peu sous le rouet, celui-ci descendait avec la portion de maçonnerie qu'il supportait ; on complétait, à mesure de l'abaissement du rouet cette maçonnerie cylindrique dans la partie supérieure en utilisant les pierres retirées du trou. Les puisatiers de l'époque choisissaient des périodes de sécheresse pour réaliser leurs ouvrages et lorsque la veine d'eau était atteinte, il fallait pomper l'eau.

La profondeur des puits du village varie entre 8 et 25 mètres selon les endroits.

 

La Maison des Vins Rieffel

Cour intérieure de la Maison Rieffel

Période des vendanges fin septembre... Chez Rieffel, le raisin est cueilli manuellement.

Cépage Sylvaner.

La cave Rieffel

Automates et pressoirs animés.

 

Présentation et animation de pressoirs des 16ème au 20ème siècles - et d'un alambic pour distiller les marcs.

Présentés de gauche à droite :

Pressoir très bien conservé ayant fonctionné jusqu'en 1950, daté de fin du 16ème siècle et rénové en 1844 suite à l'usure du pas de vis de la grosse poutre transversale. Il fut sans doute l'un des 19 pressoirs recensés dans le village entre 1595 et 1611. Seules les familles bourgeoises détenaient un pressoir. Sa taille variait en fonction de la superficie des vignes exploitées. Remplissage des ‘barriques' à l'aide d'un broc et d'un entonnoir en bois, pour ensuite livrer le vin aux diverses seigneurie du village. Première pompe à bras (fin 18ème s.) pour transvaser le jus de raisin ou le vin Pressoir à cliquet (début 19ème s.) ayant appartenu au pasteur du village qui cultivait quelques parcelles de vignes et produisait son vin. Alambic pour la distillation des marcs. Pressoir rond à cliquet: le modèle le plus répandu en France au milieu du 19ème s. Fouloir à main actionné dans les vignes même.

Plus de la moitié du territoire de Mittelbergheim est composée de vignobles dont les vins sont appréciés, notamment le grand cru zotzenberg que l'on retrouve sur les bonnes tables parisiennes.

Le village est dominé par des montagnes dont l'une est couronnée par les ruines du château d'Andlau, détruit au xviiie siècle.

Eglise Saint-Etienne.

 

Au cours du IXème siècle, une chapelle Saint-Etienne a été construite à l'emplacement de l'édifice actuel. La nef de l'église a été agrandie. Le dernier étage de la tour a été construit au début du XVIIème siècle, par les habitants de Mittelbergheim. D'après une quittance datant de 1803, l'architecte Krauth aurait participé à la rénovation de la tour. En 1545, la Réforme est introduite, et l'église fait donc partit du culte luthérien. En 1685, le simultaneum est imposé. La chapelle est dédiée aux catholiques du village.

En 1865, une rénovation du mobilier, ainsi que de l'église est engagée par l'architecte Antoine Ringeisen. Le simultaneum est annulé à la construction de l'église catholique en 1894.

 

 

Un peu d'Histoire :

 

Dans un écrin de vignes, sur le flanc sud d'une colline du centre Alsace, à 210 m d'altitude, Mittelbergheim est traversé par la Route des Vins. Doté d'un riche passé, le village a gardé ses belles demeures, témoins d'une Renaissance florissante dans le vignoble et d'un artisanat foisonnant.

L'origine du site remonte aux 7ème et 9ème siècles, mais certaines traces encore visibles préfigurent l'existence d'une structure agraire pré-celtique ou celtique.

L'existence du village est réellement attestée dans une charte de l'an 880, lors de la fondation de l'abbaye d'Andlau. Fief d'empire sous la domination franque, le domaine de « Berckheim » passe sous la juridiction de l'évêque de Strasbourg et est administré par les abbayes d'Andlau et du Mont Sainte Odile.

Du 13ème à la fin du 16ème siècle, l'évêque de Strasbourg, les nobles de Berckheim et ceux d'Andlau se partagent son territoire. La révolte des paysans, l'introduction de la Réforme en Alsace et l'extinction de la branche des Berckheim entraînèrent, au 16ème siècle, des modifications dans la juridiction du village qui se retrouvera sous la coupe de la ville de Strasbourg au travers du bailliage de Barr; des nobles d'Andlau et marginalement de l'évêché de Strasbourg.

Jusqu'à la Révolution française le village fut administré par un prévôt (Schultheiss) nommé par Strasbourg, un maire (Heimburger) et quatre échevins (Vögte) nommés par les trois seigneurs.

Le village disposait, dès le 14ème siècle, d'un Tribunal qui intervenait sur des délits mineurs.

Son Grand cru, au lieu-dit Zotzenberg, était déjà cité en 1372.

A partir du 15ème siècle, avec le développement du commerce du vin, sera tenu un registre sur le prix du vin (Weinschlagbuch) dont la tradition perdure jusqu'à nos jours.

 

 

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